On parle de lui comme étant le mois des morts. Souvent, comme
étant le début d'une période difficile ou d'une dépression saisonnière. Oui, la
chaleur et la lumière naturelle se font moins présentes alors que le froid et
la grisaille s'installent de jour en jour. Mais si je peux me permettre de
contredire la tendance, j'aimerais vous inviter à vivre novembre.
Comment on fait ça? Tout simplement en rentrant chez-soi,
laissant la nature s'endormir tranquille. Le labour, les semences, l'entretien,
les récoltes et les conserves sont faites. Au sens propre et au figuré. Il n'y
a plus rien à faire qui presse, seulement profiter de ce temps de répit pour
s'amuser.
Simple, non? Pour certaines personnes, dont moi, oui. Parce
que j'ai compris il y a longtemps que le plaisir, c'est du «gaz» et c'est
essentiel pour faire longue route. Pour d'autres, non. Parce que le travail
prend toute la place. Même celle de l'identité...
J'aime novembre parce que je peux m'amuser plus souvent à ne
rien faire d'important ou à rêvasser aux prochains projets qui se faufilent
dans ma tête. J'aime novembre parce que je ne ressens aucune culpabilité à
rester en pyjama toute une journée à faire du casse-tête ou à lire un livre.
J'aime novembre parce que la nature me donne un rythme à suivre qui me fait du
bien moralement et physiquement.
Suis-je bizarre pour autant? Peut-être mais je m'assume et
ma santé s'en porte bien! Ne m'arrive-t-il pas d'avoir le cafard en cette
période plus sombre? Bien sûr mais je ne m'en fais pas trop avec ça. Car je le
dis souvent et j'aime bien y croire: tout état passe.
Novembre aussi.
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