Depuis plusieurs mois, je fais du ménage. À la
maison, au bureau, dans ma tête. Je passe partout avant de me retrouver sur le
carreau ou d'en faire une montagne. Subtil jeu de mots pour faire un lien avec
une émission chouchou de mon passé, n'est-ce pas? Mais là n'est pas mon point
de mire. Quelle sera ma ligne directrice pour ne pas perdre le fil alors? Je
vise un exploit.
Vous savez, cette action remarquable et
exceptionnelle dont personne parle? Eh bien, c'est elle que je veux dépoussiérer
en faisant du ménage. Exit le superflus et les flaflas inutiles! Ouste les intrus
qui font perdre de vue l'essentiel! Parce que cette action, pour laquelle je
fais des pirouettes littéraires en ce moment, mérite toute mon attention.
Et maintenant que j'ai la vôtre, je peux vous mettre
en contexte. Il y a quelques semaines, à la veille du Gala des Bravos de la
CSRS où mon fils donnait une prestation artistique, il me disait ressentir du
stress. Avec raison, lui ai-je dit. Ajoutant que je l'admirais d'avoir cette
capacité de se produire devant 1500 personnes avec autant d'assurance et ce,
malgré le trac. Il n'avait pas l'air de me croire. Pour lui, c'est facile. Pour
lui, ce n'est pas vraiment exceptionnel puisqu'il est capable de le faire.
C'est là que j'ai eu un déclic. Non pas pour
commencer mon ménage, j'étais déjà en route. Mais pour réaliser que chacun de
mes pas (ou de mes papiers classés,
c'est selon) était un exploit en soi. Aussi petit soit-il pour l'un. Aussi insignifiant soit-il pour d'autres. Tout
est relatif.
Monsieur Einstein, merci de remettre les pendules à
l'heure:
«Tout le monde est un génie. Mais si vous jugez un
poisson sur sa capacité à grimper dans un arbre, il passera sa vie entière à
croire qu'il est stupide.»
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