19 février 2021

La goutte, le vase et l'océan


Vous vous demandez peut-être où je m'en vais avec mon titre et mes citations? Si oui, je suis heureuse d'avoir su capter votre attention. Ou mieux, d'avoir réussi à semer un doute dans votre esprit! Parce qu'on ne se le cachera pas, il y a parfois des détails insignifiants qui prennent des proportions à perte de vue...

Comme par exemple, l'autre jour, la pinte de lait que j'ai trouvé dans le frigo même si elle contenait à peine deux trois gouttes pour colorer mon premier café du matin a créé un véritable raz-de-marée chez-nous! Pourtant, je l'avais bien vu la veille au soir, en me versant un verre de lait, que je ferais mieux d'aller prendre une petite marche et d'aller en acheter au dépanneur. Mais non, c'est la goutte qui a eu raison de mon vase et il faut dire que Gandhi n'avait pas tort non plus!

Dans le fond, il importe de ne pas attendre d'être à bout de souffle avant de prendre une gorgée d'eau pour s'aérer l'esprit. Sans quoi les personnes qu'on aime ne voudront plus boire nos paroles et elles nous enverront paître sur-le-champ. Ce qui, à mon sens, sera la mer à boire...

Parce qu'en réalité, en accord avec la vérité de Romain Gary, chaque personne a son lot de défis quotidiens qui, heureusement, ne mènent pas systématiquement à faire déborder le vase. Au contraire, ces gouttes nous aident à prendre le pouls de l'eau et à garder le cap sur l'essentiel. Tout comme l'océan, par ses échanges permanents avec l'atmosphère, joue un rôle déterminant pour le climat mondial.

Bref, apprenons à voir les deux côtés de la goutte et savourons la Vie!



28 décembre 2020

Entre avant et après

«Certains jours n'existent pas en eux-mêmes,
ils sont seulement là pour être avant ou après.»  
                                         - Clémence Boulouque

Avant d'écrire ce texte, je me suis demandée ce qui se passerait après. Ou plutôt, c'est après avoir réalisé qu'avant aujourd'hui, je ne m'y étais pas arrêtée. Pourquoi étais-je si pressée de passer à autre chose? Peut-être parce que je ne voyais pas le bout? Parce qu'on ne se le cachera pas, l'an 2020 nous en met plein la vue! Tellement qu'on pourrait croire que 2021 n'est qu'un mirage...

Pourtant, même si ça nous semble incroyable de pouvoir revenir comme avant, il est incontestablement vrai qu'il y aura un après. Sauf que dans ce cas-ci, désolée Madame Boulouque de m'immiscer dans vos pensées, mais je dirais même plus: «certaines années n'existent pas en elles-mêmes, elles sont seulement là pour être avant ou après».

Ceci étant dit, que retiendrons-nous? Non pas de l'année 2020. Mais des années «avant». Vous savez, ce qu'on prenait pour acquis dans nos vies? Et que choisirons-nous, en cette année d'inexistence, pour nos années «après»?

Entre mes réponses et vos réponses, il y a tout un monde. Mais peu importe puisqu'on dit qu'il faut de tout pour faire un monde. Et puis, le monde est tellement petit, n'est-ce pas?

En terminant, excusez-moi encore une fois de m'immiscer dans vos pensées Madame Boulouque, mais je préciserais ceci pour la forme: «certains textes n'existent pas en eux-mêmes, ils sont seulement là pour être avant ou après»...

20 août 2020

Simple comme béchamel!

Pour une raison que j'ignore, j'ai toujours eu de la difficulté à faire épaissir une sauce. Ce qui ne m'a pas trop dérangée jusqu'à présent puisqu'il y a toujours eu quelqu'un pour me prêter main forte en cas de besoin. Sauf aujourd'hui. Seule chez-moi, prise avec mon goût de manger des fettucine carbonara, j'aurais bien voulu me rabattre sur un pot de sauce déjà prête à servir mais non, pas de chance.

Je dis ça mais en même temps, oui, j'ai eu de la chance. Parce que mon goût du jour, bien ancré dans mes papilles gustatives, m'a forcé à faire une «Ricardo» de moi-même. Guidée par les résultats d'une petite recherche sur le Web, j'ai pu me cuisiner une sauce béchamel en deux temps trois mouvements. Facile vous dites? Une réussite sur toute la ligne... sans gage de pouvoir garder la ligne par contre!

Maintenant, vous vous demandez peut-être pour quelle raison je vous raconte tout cela? Sans en faire tout un plat, je voudrais simplement que mon expérience puisse vous servir d'exemple. Parce que trop longtemps, j'ai cru que j'étais incapable de faire une sauce digne de ce nom. Une croyance que j'ai nourri pendant des années et des années et qui, en quelques coups de cuillère, s'est évaporée pendant que je salivais...

Un banal fait vécu qui me pousse à réfléchir:  y a-t-il d'autres croyances erronées et/ou «passées date» qui gouvernent mes choix et mes actions dans ma vie de tous les jours? Assurément. Et cette question mérite que je m'y attarde. Toutefois, je vais me garder une petite gêne et poursuivre ma réflexion sans vous. D'autant plus qu'en ce moment, je me délecte encore de ma petite victoire. Seule. Avec ma nouvelle croyance comme alliée:

C'est simple comme béchamel!

11 juin 2020

Appel à l'Être



On ne sait jamais de quoi sera fait demain. Et c'est sûrement ce qui rend cette phrase d'Agatha Christie si célèbre: «Vis aujourd'hui comme si c'était le dernier jour. Et fais des projets, comme si tu étais là pour l'éternité». Une citation remplie de sens, j'en conviens. Sauf qu'elle me laisse perplexe. Parce qu'en toute franchise, je n'ai aucune idée de ce à quoi j'aimerais que mon dernier jour ressemble...

Par contre, pour ce qui est des projets, ça je m'y connais! Surtout qu'avec tous ceux qui s'éternisent à n'en plus finir chez-nous, je me rassure en me disant que je vais vivre longtemps! Blague à part, même si je devais mourir sans avoir terminé tous mes projets, ce n'est pas ce qui m'effraie. Ce qui me trouble, c'est de ne pas savoir ce que je voudrais faire le dernier jour de mon vivant.

Veux-veux pas, l'incertitude vécue ces derniers mois nous pousse à se questionner, n'est-ce pas? Sinon, à quoi sert tous ces chambardements? En tout cas, force est de constater que la peur de disparaître collectivement a dilué notre besoin de paraître pour laisser place à l'Être et ça, c'est une bonne nouvelle.

Qui n'en est déjà plus une, malheureusement. Ne dit-on pas: chassez le naturel et il revient au galop? Eh bien, aujourd'hui, en ce «lendemain» de pandémie, ne devrait-on pas redéfinir ce qu'est le naturel? Parce que celui qui revient au galop un peu trop vite à mon goût, c'est le paraître.

Mais là, je m'éloigne. C'est ce qui arrive quand on porte notre regard trop longtemps sur autrui. Donc, je disais que je serais bien embêtée si je devais mourir demain. Parce que je ne saurais pas quoi faire de ce jour-ci. À moins que... laissez-moi y penser... oui, je crois que j'ai trouvé!

Je vais faire appel à mon Être.

13 mai 2020

En vert et contre toux


La nature est mon guide et ma médecine. Sans elle, je perds mes repères et ma santé. Depuis le début de cette crise (si vous ne savez pas de quoi je parle, vous venez d'une autre planète), elle est mon point d'ancrage et mon port. Ainsi, à chaque matin, j'ai rendez-vous avec elle. Que ce soit dans le petit boisé derrière chez-moi ou dans la salle de lavage avec mon potager en devenir, je respire et j'apprends la leçon.

Ensemble, on fait les cents pas mais on ne s'en fait pas. Parce qu'on est fait pour vivre ensemble. Pour le meilleur et pour le pire. Qu'est-ce que le meilleur? Qu'est-ce que le pire? Inutile de chercher, la réponse naît seulement au passage d'un instant présent et puis s'en va...

Sans un mot, la nature me révèle ses plus grands secrets pour guérir les maux qui m'habitent. Parfois, c'est le vent qui sèche mes pleurs. Parfois, c'est le soleil qui réchauffe mon cœur. Aujourd'hui, c'est un arbre qui m'a invité à danser. Ah! Le charmeur!


Sourire aux lèvres, j'ai accepté de me joindre à lui et nous nous sommes éclatés de santé, accompagnés par le chant des oiseaux. Tout ça sans rien  payer, ni rien consommer. Bref, un vrai paradis légal.

Qu'on se le dise mais surtout, qu'on le retienne: la nature est partout. Rien ne sert d'aller à l'autre bout du monde pour profiter de ses vertus. Elle est avec nous, ici et maintenant et espérons-le, pour des siècles et des siècles.

Merci.

14 avril 2020

S'adapter sans se dénaturer


«La nature n'a pas à s'adapter à notre façon de penser. C'est à nous de changer notre façon de penser pour qu'elle s'adapte à la nature.»            
                                                                                                                         - Hubert Reeves



En général, j'ai une grande capacité d'adaptation. C'est-à-dire que, la plupart du temps, je suis apte et volontaire à modifier mon comportement pour répondre à de nouvelles situations. Mais pas en ce moment. Suis-je inapte pour autant? Non. Suis-je rebelle? Non. Suis-je dans le déni? Non. Suis-je insouciante? Non. Simplement, je suis moi.

Et en quoi le fait d'être moi-même me donne le droit de ne pas vouloir modifier mon comportement dans l'immédiat? Parce que ce serait contre ma nature: je suis humaine. En cette période d'incertitude, j'ai besoin de visiter ma «bulle» plus souvent afin de pouvoir être présente aux miens. Et aux autres. Naturellement, je vais à mon rythme.

Vais-je passer à côté de mon futur pour autant? Non. Parce que si je vais au front maintenant, vous me retrouverez sur le carreau. Sans autre carte dans mon jeu de la Vie. Oui, la technologie est une alliée. Surtout en cette période de pandémie. Mais à quoi bon disparaître derrière mon écran d'ordi si je ne peux plus être moi?

Ceci étant dit, vous aurez compris que mon défi d'adaptation actuel n'est pas tant dans la distanciation physique que dans mes rapprochements technologiques...

Quoiqu'il en soit, je sais que je vais y arriver. Où? Quand? Comment? Je ne sais pas encore. Pourquoi ai-je la certitude que je vais réussir à m'adapter alors? Parce que je suis moi.

C'est dans ma nature.

1 avril 2020

Plongeuse un jour, plongeuse toujours!


Quand je plonge tête la première dans ma vaisselle, c'est le nirvana. Oui, oui, sans blague. Je lave le verre, je rince le verre, je dépose le verre, je lave l'assiette, je rince l'assiette, je dépose l'assiette, je lave la cuillère, je rince la cuillère, je dépose la cuillère... Vous voyez comme c'est simple et relaxant de faire la vaisselle? Oui, oui, je vous le dis. Mais à condition de rester avec elle. À chaque instant.

Autrement, je me retrouve ailleurs. Laissant des traces d'inquiétudes sur mon front et parfois même sous mes bras tellement la plaque à biscuits n'est pas lavable (je devais être ailleurs pendant la cuisson)...

Heureusement, il suffit d'un petit trempage dans l'eau pour éviter de frotter à en perdre ma zénitude. Croyez-moi, l'attente et la patience sont de précieuses alliées pour notre santé.

En somme, pendant que je pratique le lâcher prise, ma vaisselle sèche et je peux me reposer. Ou m'amuser. Ou faire une autre tâche relaxante comme plier du linge, passer le balai, couper des légumes, etc. Puis, quand vient le temps de ranger ma vaisselle, un simple petit coup de lavette et ma plaque à biscuits ne m'offre plus aucune résistance.

Tout simplement.

P.S. Je n'ai jamais fait de plongée sous-marine.                   Seulement dans ma cuisine!