Pour une raison que j'ignore, j'ai toujours eu de la difficulté à faire épaissir une sauce. Ce qui ne m'a pas trop dérangée jusqu'à présent puisqu'il y a toujours eu quelqu'un pour me prêter main forte en cas de besoin. Sauf aujourd'hui. Seule chez-moi, prise avec mon goût de manger des fettucine carbonara, j'aurais bien voulu me rabattre sur un pot de sauce déjà prête à servir mais non, pas de chance.
Je dis ça
mais en même temps, oui, j'ai eu de la chance. Parce que mon goût du jour, bien
ancré dans mes papilles gustatives, m'a forcé à faire une «Ricardo» de
moi-même. Guidée par les résultats d'une petite recherche sur le Web, j'ai pu
me cuisiner une sauce béchamel en deux temps trois mouvements. Facile vous
dites? Une réussite sur toute la ligne... sans gage de pouvoir garder la ligne
par contre!
Maintenant,
vous vous demandez peut-être pour quelle raison je vous raconte tout cela? Sans
en faire tout un plat, je voudrais simplement que mon expérience puisse vous
servir d'exemple. Parce que trop longtemps, j'ai cru que j'étais incapable de
faire une sauce digne de ce nom. Une croyance que j'ai nourri pendant des
années et des années et qui, en quelques coups de cuillère, s'est évaporée
pendant que je salivais...
Un banal fait
vécu qui me pousse à réfléchir: y a-t-il
d'autres croyances erronées et/ou «passées date» qui gouvernent mes choix et
mes actions dans ma vie de tous les jours? Assurément. Et cette question mérite
que je m'y attarde. Toutefois, je vais me garder une petite gêne et poursuivre
ma réflexion sans vous. D'autant plus qu'en ce moment, je me délecte encore de
ma petite victoire. Seule. Avec ma nouvelle croyance comme alliée:
C'est simple
comme béchamel!