On ne sait
jamais de quoi sera fait demain. Et c'est sûrement ce qui rend cette phrase d'Agatha
Christie si célèbre: «Vis aujourd'hui comme si c'était le dernier jour. Et fais
des projets, comme si tu étais là pour l'éternité». Une citation remplie de
sens, j'en conviens. Sauf qu'elle me laisse perplexe. Parce qu'en toute
franchise, je n'ai aucune idée de ce à quoi j'aimerais que mon dernier jour
ressemble...
Par contre,
pour ce qui est des projets, ça je m'y connais! Surtout qu'avec tous ceux qui
s'éternisent à n'en plus finir chez-nous, je me rassure en me disant que je
vais vivre longtemps! Blague à part, même si je devais mourir sans avoir
terminé tous mes projets, ce n'est pas ce qui m'effraie. Ce qui me trouble,
c'est de ne pas savoir ce que je voudrais faire le dernier jour de mon vivant.
Veux-veux
pas, l'incertitude vécue ces derniers mois nous pousse à se questionner,
n'est-ce pas? Sinon, à quoi sert tous ces chambardements? En tout cas, force
est de constater que la peur de disparaître collectivement a dilué notre besoin
de paraître pour laisser place à l'Être et ça, c'est une bonne nouvelle.
Qui n'en est
déjà plus une, malheureusement. Ne dit-on pas: chassez le naturel et il revient
au galop? Eh bien, aujourd'hui, en ce «lendemain» de pandémie, ne devrait-on
pas redéfinir ce qu'est le naturel? Parce que celui qui revient au galop un peu
trop vite à mon goût, c'est le paraître.
Mais là, je
m'éloigne. C'est ce qui arrive quand on porte notre regard trop longtemps sur
autrui. Donc, je disais que je serais bien embêtée si je devais mourir demain.
Parce que je ne saurais pas quoi faire de ce jour-ci. À moins que...
laissez-moi y penser... oui, je crois que j'ai trouvé!
Je vais
faire appel à mon Être.